No One Lives Forever

Test du jeu | Screenshots


Article réalisé par JudgeHype le 30 avril 2001.


Test de No One Lives Forever

Dans la jungle des Doom-Like, je vous présente No One Lives Forever (Nolf pour les intimes), un titre qui se veut résolument différent de ce que l'on propose habituellement dans ce segment du marché. Il faut dire que les jeux de shoot sont très nombreux et pour attirer le client, il faut bien proposer quelque chose d'original.


Nolf en quelques mots

L'histoire de Nolf tient sur trois lignes. Vous incarnez Cate Archer, un agent que l'Union (une organisation anti-criminelle) envoie en mission afin de déjouer les plans machiavéliques du C.R.I.M.E qui menace la population entière d'une mort atroce (empoisonnement, explosion, tout un programme quoi). Ben zut alors, finalement, l'histoire tient sur deux lignes ;)

L'Union n'a pas pour habitude d'envoyer une femme pour les missions importantes. Mais vu que la moitié des agents se sont fait descendre, vos supérieurs ont finalement pensé à vous. Ces derniers seront en général assez vaches avec cette pauvre fille. Mais bon, la méthode zen n'a aucun secret pour Cate Archer et elle va profiter de l'occasion pour montrer de quoi elle est capable. Jusque là, vous allez me dire qu'il n'y a rien de bien original. Mais attendez un peu et laissez-moi vous expliquer.


Mon nom est Archer... Cate Archer

L'héroïne est une vraie James Bond au féminin. Et comme dans tout bon film d'espionnage bien cool, on retrouve de nombreux gadgets. Cela va du rouge à lèvres explosif aux lunettes de soleil possédant des fonctions de scanner ou de détection de mines, en passant par la barrette empoisonnée, le parfum soporifique ou encore les patins anti-bruit. Au niveau des armes, rien de spécial à signaler, si ce n'est qu'elles sont authentiques et très bien réalisées : revolver à 5 coups, AK-47, pistolet avec silencieux, mitraillette, fusil d'assaut, lance-grenades, etc. Plusieurs munitions sont disponibles, ce qui permettra de varier un peu les plaisir. Les balles dum-dum sont par exemple très efficaces contre les cibles humaines. Les accessoires seront disponibles petit à petit, et un tutorial vous apprendra à chaque fois comment les utiliser.

Le jeu se déroule dans un univers très kitsch, façon années 60-70. Et cela se retrouve partout, tant au niveau des décors que des ennemis. L'humour est omniprésent, et certains dialogues sont absolument géniaux. N'hésitez d'ailleurs surtout pas à écouter les conversations des ennemis avant de les tuer, vous pourriez bien avoir quelques belles surprises. Un exemple ? Après être arrivé auprès de deux ennemis pendant une mission au Maroc, je les ai écouté parler au lieu de les attaquer. L'un d'entre eux étaient entrain de se faire taper sur les doigts car il venait de quitter son poste pour allumer une cigarette. Le ton a commencé à monter chez les deux protagonistes et au bout d'une minute environ, ils ont commencé à se tirer dessus. Et zou, un seul ennemi à combattre au lieu de deux. Si on a déjà vu le même système dans d'autres Doom-Like (certaines monstres s'attaquent s'ils se tirent malencontreusement dessus), le système est ici complètement déjanté. Je me rappelle également d'une discussion philosophique tenue par deux gars qui était à tomber par terre.

Puisque l'on parle des dialogues, il est impossible de passer à coté des cinématiques du jeu. Elles sont très nombreuses et ont pour but de faire avancer l'histoire. Vous pourrez intervenir de temps en temps en choisissant les réponses de Cate Archer. Cependant, ceci n'aura pas vraiment de répercussions mais vous permettra d'avoir accès à certaines réflexions bien hilarantes. Si pour vous l'action prime à tout prix, certaines vidéos risquent de vous paraître bien longues. Mais personnellement, j'ai adoré. Sachez d'ailleurs qu'elles sont réalisées avec le moteur de jeu, le LithTech.


Réalisation technique

Ce moteur est loin d'être récent puisqu'on l'a déjà vu dans Blood 2 ou Shogo. Et même s'il a été revu pour le développement de Nolf, il ne vaut pas vraiment le moteur de Quake 3. Cela se ressent autant dans les effets visuels que dans la fluidité du jeu. Attention, je ne dis pas que Nolf est moche, loin de là, mais il ne propose pas ce que qui se fait de mieux actuellement. Heureusement, les graphismes sont tout de même réussis et variés. Se balader est un vrai plaisir, il suffit pour vous en convaincre de jeter un oeil aux screenshots qui parsèment ce test.

Hélas, la configuration recommandée pour jouer à Nolf dans d'excellentes conditions est assez élevée. Si vous pensiez profiter du jeu en 1024x768 en couleurs 32 bits, prévoyez au minimum un PIII800 avec une GeForce2. Et encore, vous aurez droit par moment à quelques saccades. Cependant, vous pouvez très bien diminuer la résolution et les détails afin de profiter du jeu avec un PC plus modeste. Mais dans tous les cas, prévoyez 128 Mo de Ram.


Gameplay

Si la première mission, qui consiste à protéger une personne en snipant d'une fenêtre, peut vous sembler bien fade, je vous assure que plus vous évoluerez dans le jeu, plus il vous plaira. Afin de résoudre son enquête, Cate Archer devra visiter plusieurs pays (Maroc, Allemagne, Caraïbes...) et se rendra même bord d'une station spatiale.

Afin de que le joueur ne s'endorme pas en regardant les jolies formes de l'héroïne (que l'on voie régulièrement vu le nombre de miroirs présents dans le jeu), Nolf vous propose quelques balades originales. Vous devrez piloter une moto, une motoneige et vous réaliserez même un saut en parachute...sans parachute. Ce dernier passage risque d'ailleurs de rester dans la mémoire de beaucoup d'entre vous comme un grand moment ludique ;)

Si No One Lives Forever est un Doom-Like, ne pensez surtout pas qu'il vous suffira de foncer dans le tas pour parvenir à vos fins. De nombreuses missions demandent une certaine discrétion. Dans le cas contraire, l'alarme se déclenchera et les nombreux gardes ne feront qu'une bouchée de vous.

Le jeu propose une durée de vie assez conséquente (15 missions, 60 niveaux) et vous devrez faire face à plusieurs boss avant de connaître la fin. Certains d'entre-eux sont d'ailleurs aussi grotesques (dans le bon sens du terme) que dangereux. Les ennemis sont en général assez malins et ne vous foncerons pas toujours dessus comme des attardés. Même s'il ne s'agit pas des ennemis les plus intelligents des jeux vidéo, Nolf s'en tire avec les honneurs. Le animations sont également très réussies. Vous prendrez d'ailleurs un immense plaisir en dégommant vos ennemis lorsqu'ils seront en haut d'un escalier ou sur une plate-forme. Les voir dégringoler les marches ou passer au-dessus de la rambarde est un vrai plaisir.

Comme vous pouvez le constater, le jeu est très diversifié et je n'ai pourtant fait qu'aborder certaines parties de celui-ci. Le moins que l'on puisse dire est que le joueur ne risque pas de s'ennuyer. Entre les courses poursuites et les missions d'infiltration, il y a de quoi faire ! Le seul moment de déception interviendra lors de la cinématique de fin. Quelle dommage, il s'agit du genre de jeu qui ne devrait jamais se terminer...


Mais Hype, c'est le Doom-Like parfait ou quoi ?

On n'est effectivement pas loin de la perfection sur ce coup-là. On regrettera cependant que le mode multijoueur ne soit pas plus élaboré. Il n'existe que deux modes de jeu. Le premier est l'habituel Match à Mort où chacun ne cherchera qu'à égorger son prochain. Le second mode est en quelque sorte un Capture the Flag. Vous choisissez votre camp (Union ou Crime) le but est de photographier un maximum d'éléments de renseignement qui se trouvent dans la base adverse. Hélas, je dois avouer que je n'ai pas vraiment accroché à ce mode de jeu et le fun n'est pas aussi présent que dans un Unreal Tournament par exemple. Je ne dois d'ailleurs pas être le seul à le penser puique les serveurs sont assez peu fréquentés.

Le deuxième point qui décevra peut-être certains joueurs vient du fait que la localisation du jeu n'est pas complète. Les voix sont en anglais avec des sous-titres français. Cependant, je préfère de loin le système qui permet de profiter des acteurs originaux qui mettent souvent bien plus de conviction dans leur voix que leurs homologues francophones.


Conclusion

Il est de ces jeux qui marquent les joueurs. Lorsque l'on prend en mains la boîte pour la regarder ou la montrer à un pote, on se dit : "Ha, ce jeu là, il était génial. Le pied". No One Lives Forever fait partie de ces rares jeux dont on se souvient longtemps. Humour, durée de vie, diversité des missions, graphismes, originalité, ce jeu a pratiquement tout pour lui. On regrettera juste un mode multijoueur plutôt pauvre et le fait qu'il faut posséder une très bonne configuration pour en profiter au maximum. On n'attend plus qu'une chose pour être comblé, l'annonce du développement d'un add-on ou encore mieux, d'un No One Lives Forever 2.

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