Clive Barker's Undying

Test du jeu | Screenshots


Article réalisé par JudgeHype le 24 avril 2001.


Clive Barker's Undying

Clive Barker's Undying n'est pas vraiment un Doom-Like comme les autres. Ici, l'accent est clairement mis sur l'ambiance. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'équipe de Dreamworks Interactive a réussi son pari : mettre le joueur mal à l'aise pendant la majeure partie du temps qu'il passera devant son PC !


Présentation

Haaaa les manoirs... voici exactement le genre de bâtisse qui vous file la chair de poule. Honnêtement, est-ce qu'il vous viendrait à l'esprit de venir dans un manoir irlandais en pleine nuit (par temps d'orage en plus) pour venir en aide à un vieil ami dont la famille a étrangement disparu et qui entend des bruits bizarres un peu partout ? Moi, je dis non. Qu'il se fasse bouffer tout cru, mais moi, je n'entre pas dans cette baraque...Et bien pour Patrick Galloway, c'est tout l'inverse. Bref, voici un homme qui n'a peur de rien et qui veut absolument venir en aide à un ancien compagnon de guerre.

Vous commencez le jeu dans la cour de l'immense manoir de la famille Covenant. Votre ami Jeremiah, ainsi que ses frères et soeurs, ont dans leur enfance piqué gentiment un bouquin au père de famille et ont commencé à lire l'une ou l'autre incantation pas très nette. Depuis, les malheurs se sont enchaînés et les différents membres de la famille sont morts dans des circonstances plus que suspectes. Jeremiah est le dernier survivant et il vous demande de donner un coup de balai à tout cela, histoire qu'il puisse enfin dormir tranquillement.

Si Patrick commence ses investigations dans le manoir, ne croyez pas que ce lieu est unique dans le jeu, loin de là. Vous visiterez d'autres lieux comme des jardins, un monastère, une île aux menhirs ou encore un monde étrange nommé Oneiros.


Réalisation technique

Pour rendre l'ambiance de ces lieux la plus réaliste possible, il est bien évident que les graphismes doivent être à la hauteur. Et sur ce coup là, c'est tout à fait réussi. Même si le jeu est très sombre, les textures sont assez variées et plutôt détaillées. Le jeu utilise le moteur d'Unreal qui, même s'il n'est plus tout jeune, montre ici encore qu'il est toujours excellent.

Cependant, les décors extérieurs sont très lourds et il est vivement recommandé de posséder une bonne configuration, voir une bête de course pour les résolutions égales ou supérieurs au 1024x768 en 32 bits. Le moteur gère Direct3D sous DirectX8 et le Glide de 3Dfx. Les possesseurs de carte Voodoo seront donc heureux de voir un jeu récent profiter de cette API qui disparaît petit à petit.

Le son, quant à lui, est vraiment génial. La musique est envoûtante et contribue énormément à l'ambiance qui règne dans le jeu, et ce même dans les menus. N'hésitez pas à monter le son, mais attention, votre rythme cardiaque risque de prendre la même direction ;)

Passons maintenant à un point nettement moins enthousiasment, à savoir les nombreux chargements qui composent le jeu. Celui-ci n'est pas découpé en niveau, mais un petit chargement intervient régulièrement (comme dans Half-Life). Hélas, ils sont bien trop réguliers et même avec une grosse config, ils ne sont pas vraiment d'une rapidité foudroyante. Mais le pire vient des sauvegardes. Lorsque Patrick a la mauvaise idée de mourir (quel idiot celui-là aussi), le jeu commence par vous afficher une cinématique montrant la lente agonie de votre super héros. Ensuite, un chargement vous ramène au début du niveau...et non pas à votre dernière sauvegarde. Vous devez donc, encore une fois, vous taper un chargement. C'est long, et lorsque vous mourrez 5 fois au même endroit, c'est limite ch...

Le seul point positif de votre mort vient du fait que la vidéo change en fonction du monstre qui vous dégomme. D'ailleurs, je vous conseille fortement de vous faire tuer au moins une fois par chaque monstre, certaines morts sont plutôt originales. Les développeurs se sont clairement fait plaisir à ce niveau là.


Gameplay

Si vous avez l'habitude des Doom-Like, la prise en main ne vous posera aucune difficulté. Clive Barker's Undying propose néanmoins une originalité. En plus des armes mises à votre disposition, Patrick découvrira tout au long du jeu différents sorts qui l'aideront fortement dans sa quête de la vérité.

La bouton gauche de la souris servira donc aux armes habituelles (pistolet, fusil, faux...) tandis que le bouton de droite sera réservé aux sortilèges (crânes explosifs, sort de foudre...). Vous pouvez également combiner les deux attaques, c'est-à-dire que vous pouvez lancer un sort alors que vous tirez déjà sur un ennemi. Notez que certaines combinaisons sont particulièrement efficaces et certains sorts ont la particularité d'améliorer votre arme de base (comme le sort de foudre et l'arbalète).

En plus de tout cet arsenal, Patrick possède également une pierre nommée Gelziabar. Celle-ci peut lui permettre, grâce au sort d'antévision, d'avoir une vision différente des choses. Il peut également observer ce qui s'est déroulé dans le passé à un endroit donné. Durant tout le jeu, il est donc possible d'utiliser cette pierre et de voir si elle vous dévoile un fait important ou non. Dans une des chambres du manoir par exemple, un tableau d'apparence anodine vous dévoilera finalement une peinture plutôt effrayante (voir l'image en bas de page). A côté de cela, la pierre possède la capacité de repousser les ennemis, sans toutefois les blesser.

Petit à petit, vous récolterez de nombreux indices sous la forme de livres ou de feuilles manuscrites qui dévoilent la véritable histoire de la famille Covenant. Et franchement, il faut avouer que ceci est très bien réalisé. Les textes ne sont jamais trop longs et vous permettent de rester scotché à l'histoire durant tout le jeu. Votre journal, dans lequel sont écris tous ces textes, possède également une page avec les objectifs que vous devez atteindre à chaque moment du jeu. Vous ne risquez donc pas de vous perdre en ayant oublié ce que vous deviez faire. En plus de cela, de nombreuses vidéos parsèment le jeu de bout en bout.

Undying est très linéaire et il n'y a pas 36 façons de le terminer. De plus, vous ne serez que très rarement bloqué dans l'aventure. Au fur et à mesure, le jeu bloque l'accès à certaines portes qui ne servent à rien. Ceci est plutôt positif car la demeure des Covenant est vraiment très imposante et chercher à chaque fois la clé qui ouvre la porte suivante aurait pu être quelque chose de très fastidieux. Heureusement, ce n'est pas trop le cas, même si on aurait quand même aimé voir des quêtes un peu plus travaillées...récupérer la clé en or, récupérer la clé en argent, activer un levier, récupérer la clé de la chambre ou celle du bureau, etc. Il ne faut pas être très malin pour réussir Undying, il faut juste avoir les nerfs solides ;)


Des ennemis par dizaines... heu non, par un ou deux...

Voici à mon sens l'un des petits points faibles du jeu. L'éditeur annonce 24 monstres différents. Oui, d'accord, il y en a peut-être 24, mais il faut déjà enlever les différents boss que l'on ne voit qu'une seule fois. Ensuite, sachez que certains ennemis possèdent différentes variantes. Vous trouverez par exemple des squelettes avec une épée, d'autres avec un bouclier en plus, etc. Tout ceci fait que la diversité des ennemis n'est pas vraiment présente, surtout qu'il y en a quelques-uns que l'on ne voit que très rarement. Les ennemis sont cependant très bien modélisés (surtout les boss), à part peut-être un seul qui ne ressemble pas à grand chose. Vous comprendrez tout de suite de qui je parle en le voyant dans le jeu.

A côté de cela, on peut aussi ajouter que l'on est loin de devoir se balader avec une sulfateuse. Vous ne combattrez jamais plus de 3-4 ennemis à la fois. La plupart du temps, vous devrez faire face à un ou deux adversaires, pas plus. Si ceci risque de décevoir les adeptes de la boucherie, sachez que du coup, vous vous attendez à apercevoir un ennemi à chaque couloir. Vous avancez donc prudemment, sur la pointe des pieds, histoire de ne pas vous faire repérer. Et tout d'un coup, boum...vous vous faites prendre par derrière. Enfin, si vous voulez bien me passer l'expression.

Tiens, en passant, voici une petite astuce si jamais vous êtes coincés avec des monstres aux trousses. Sachez que vos ennemis ne passent pas les zones de chargement. Et vu que celles-ci sont très nombreuses, autant en profiter.


Gloups !

Mais revenons quelques instants sur ce qui fait l'attrait principal du jeu : son ambiance. La musique, les bruits environnants, les ennemis, l'histoire en elle-même, tout est fait pour que le joueur soit sur la défensive. Vos nerfs seront mis à rude épreuve et vous vous imaginerez par moment n'importe quoi. Moi-même, par exemple, j'ai eu tendance à éviter les armures qui décorent la maison Covenant....de peur qu'elles ne m'attaquent. Oui, vous allez peut-être me prendre pour un angoissé de nature, mais je voudrais bien vous y voir, vous, lorsque vous viendrez juste de remonter d'une cave où vous vous baladiez tranquillement lorsque tout d'un coup, la lumière s'est éteinte...


Le mode multjoueur

Celui-ci brille en fait par son absence. Et oui, comment imaginer qu'aujourd'hui, un tel jeu puisse sortir sans mode multijoueur ? Même s'il est vrai que l'ambiance se prête plus à une campagne solo, j'aurais quand même bien aimé faire peur aux autres joueurs en me planquant dans un recoin sombre de la cuisine...niak niak niak. Ce jeu retournera donc dans l'armoire une fois le mode solo terminé. Dommage.


Conclusion

Doté d'une durée de vie raisonnable, Clive Barker's Undying met en avant une ambiance absolument terrifiante, un très bon scénario et d'excellents graphismes pour séduire le joueur. De ce côté là, aucun problème, le contrat est largement rempli. Si vous aimez flipper de temps en temps, ce jeu est pour vous. On regrettera juste l'absence de mode multijoueur qui pénalise la durée de vie du jeu, le système de chargement assez ennuyant à la longue et la linéarité du jeu. Ce dernier point n'est quand même pas extrêmement pénalisant puisque le joueur pense plus à regarder de tous les côtés qu'autre chose, de peur de se faire choper un bras par un zombie.

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