Microsoft abat ses cartes en Europe afin de conclure le rachat d'Activision Blizzard

Dernières infos de cette série palpitante en 69 milliards d'épisodes
JudgeHype | 22/02/2023 à 14h12 - 26

Ce mardi a eu lieu la réunion entre Microsoft et la Commission européenne au sujet du rachat d'Activision Blizzard. L'entreprise de Redmond a présenté ses arguments en faveur de l'acquisition, mettant notamment en avant les récents partenariats signés avec Nintendo et Nvidia comme preuves de sa bonne foi.

Microsoft est venu en force à Bruxelles. Son vice-président Brad Smith a notamment abordé l'omniprésence de Sony dans le marché des jeux vidéo. Il a mis en avant la position dominante de Sony et Playstation, le géant japonais raflant 80% du marché dans l'Espace Économique Européen.

Phil Spencer, responsable de la division Gaming chez Microsoft, avait lui aussi fait le déplacement dans la capitale belge. Il était accompagné par d'autres grands pontes de l'industrie vidéoludique dont Jim Ryan (président de PlayStation), Robert Kotick (CEO d'Activision Blizzard) et d'autres représentants de Google, Nvidia, Valve et Electronic Arts.

Parmi les arguments avancés par Microsoft, on note l'annonce du contrat signé avec Nintendo, lequel assure aux joueurs du constructeur de bénéficier pendant 10 ans de la franchise Call of Duty aux mêmes conditions que sur Xbox. Du côté de Nvidia, Microsoft s'est engagé à proposer ses jeux PC Xbox sur le service de cloud gaming GeForce Now.

De nombreuses réunions ont eu lieu à l'abri des regards indiscrets et il faudra se contenter des propos tenus en public par Brad Smith. D'après lui, Sony se plaint beaucoup de Call of Duty, mais la société est en position dominante en Europe.

Même l'année dernière, lorsque Sony a subi des contraintes dans sa chaîne d'approvisionnement et a vu ses chiffres chuter, ils sont revenus en force. Au quatrième trimestre, alors que leur chaîne d'approvisionnement se rétablissait, selon nos calculs, sur une base mondiale, Sony a dépassé Microsoft au quatrième trimestre par une marge de 69 à 31. Cela correspond à peu près aux parts de marché mondiales que nous avons connues depuis 20 ans.

Si Sony est autant dans le collimateur de Microsoft, c'est tout simplement parce que Sony s'est hissé comme l'un des plus grands détracteurs de l'acquisition d'Activision Blizzard. Microsoft accuse également Sony de payer les développeurs pour qu'ils ne déploient pas certains contenus sur le service Xbox Game Pass.

Brad Smith a également tenté de convaincre les instances européennes de la bonne volonté de Microsoft :

Microsoft a déjà 58 jeux en cours sur PlayStation, Sony n'en a que 2 sur Xbox. Nous avons dit que si cette acquisition se concrétise, nous serons heureux de faire en sorte qu'il y ait un numéro 59 avec Call of Duty et sans doute d'autres.

Sony a 286 titres exclusifs, et Microsoft n'en a que 59 sur Xbox. Ce que vous voyez, c'est essentiellement une stratégie multiplateforme pour Microsoft, même avant cet accord. Maintenant que nous regardons vers l'avenir, nous pensons que l'avenir est encore plus multiplateforme qu'il ne l'a été dans le passé.

Les gens en chargent de la régulation des marchés en Europe ont sans aucun doute été très attentifs aux propos des uns et des autres. C'est maintenant à eux de jouer et de décider si le rachat d'Activision Blizzard, pour un montant de près de 69 milliards de dollars, peut aller jusqu'au bout.

L'Europe rendra sa décision finale le 11 avril 2023 au plus tard.

Sources : The Verge Tom Warren
26 commentaires - [Poster un commentaire]


Chargement des commentaires...

Poster un commentaire

Vous devez vous identifier pour poster un commentaire.
Nombre de visites sur l'accueil depuis la création du site JudgeHype : 146.141.704 visites.
© Copyright 1998-2024 JudgeHype SRL. Reproduction totale ou partielle interdite sans l'autorisation de l'auteur. Politique de confidentialité.