En cas de refus de Microsoft, Activision Blizzard était prêt à se vendre à Facebook

Bloomberg rapporte qu'Activision, initialement hésitant à vendre à Microsoft, a essayé de savoir si Facebook/Meta les achèterait. Dans les faits, et bien que Microsoft se soit intéressé rapidement à Activision, Robert Kotick a néanmoins tenté de contacter d'autres sociétés, dont Facebook/Meta, mais sans succès.
Finalement, c'est bien Microsoft qui va mettre la main sur Activision Blizzard. Cet accord est grandement à mettre au crédit de Phil Spencer, le général de la division Xbox. Ce dernier est loin d'être un débutant et a, en un sens, participé à la chute de l'action ATVI ces derniers mois. On se rappelle en effet que Microsoft avait annoncé réfléchir à l'avenir de sa collaboration avec Activision suite aux scandales de harcèlement qui secoue la société depuis six mois.
Après avoir tenté de contacter d'autres sociétés, Activision est revenu à la charge auprès de Microsoft et les deux entités ont travaillé pour que le deal soit conclu à la toute fin de l'année dernière. Bien que Satya Nadella, CEO de Microsoft, soit intervenu ponctuellement, c'est avant tout Phil Spencer qui a négocié avec Kotick.
Phil Spencer est un habitué de ce genre d'opportunités. On se souvient qu'en 2014, ce sont ses bonnes relations avec Markus Persson qui ont conduit ce dernier à vendre Minecraft à Microsoft. Plus récemment, c'est à nouveau Phil qui est parvenu à convaincre ZeniMax Media d'être racheté pour 7,5 milliards de dollars, et ainsi de voir des studios comme Bethesda rejoindre le géant de Redmond.
Pour l'anecdote, sachez que Zynga avait demandé à Microsoft s'ils voulaient enchérir sur l'offre de 11 milliards de dollars faite par Take-Two Interactive Software sur Zynga. La société a décliné, et on comprend maintenant pourquoi.
Même si Activision s'est battu pour sauver sa réputation auprès des joueurs et des investisseurs (l'action a chuté d'environ 15 % dans le mois qui a suivi l'article du Wall Street Journal) et a pesé le pour et le contre d'un éventuel rachat, Kotick et le conseil d'administration n'étaient pas convaincus par Microsoft en tant qu'acquéreur, selon deux personnes connaissant bien le dossier.
Activision a passé des appels pour essayer de trouver d'autres parties intéressées, ont déclaré les personnes, qui ont demandé à ne pas être identifiées en parlant de conversations privées. Parmi celles-ci figuraient Meta Platforms Inc., la société mère de Facebook, et au moins une autre grande entreprise. Mais aucun autre intérêt sérieux ne s'est matérialisé. Dans une interview, Spencer a refusé de discuter de la manière dont l'accord a été conclu. Un porte-parole de Meta a refusé de faire des commentaires, et un représentant d'Activision n'a pas répondu aux demandes de commentaires.