Les méthodes d’entrainement les plus bizarres que j’ai vécues

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JudgeHype | 06/05/2024 à 17h05 - 2

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Dans ma vie de joueur de cartes ou d’entraîneur dans le même domaine, j’ai eu le privilège de vivre des entrainements assez particuliers. En effet, puisque les jeux de cartes sont avant tout une discipline cérébrale, nous entrainons notre cerveau et les méthodes ne sont pas les mêmes que pour nos muscles. 

Certes, il y a beaucoup de répétitions, de notion de “charges “mentales, ou même de cycles d’entrainement comme on peut le voir dans le sport traditionnel.  En revanche, notre cerveau ne répond pas forcément aux mêmes stimulus que nos muscles. De plus, nous pouvons créer une quantité de situation presque infinie pour lui infliger du stress, car le cerveau répond à l’imaginaire, ce que les muscles ne font pas. 

Aujourd’hui, j’aimerais vous partager quelques-unes des séances d’entrainement les plus farfelues que j’ai pu faire ou infliger à des joueurs. Sur le moment, on n'a pas forcément apprécié, mais avec le recul, ça fait de chouettes histoire à raconter. 


On m’a insulté pendant que je jouais à Hearthstone

Oui, c’était bien le contenu de la séance : réussir à rester concentré pendant qu’un coéquipier et ami me disait les pires horreurs dans le creux de l’oreille. On pourrait croire que les insultes ne sont pas nécessaires, et j’ai déjà vécu ce type d’entrainement avec des questions de calcul mental ou de géographie par exemple, mais les injures sont particulièrement efficaces. 

Pourquoi ? Eh bien parce que si une question de calcul mental ou la capitale d’un pays demande à votre cerveau un effort pour trouver une information qui n’a aucun lien avec l’activité sur laquelle vous devez vous concentrer, votre cerveau, lui, va toujours utiliser la même zone pour aller chercher cette information.

En revanche, comme nous réagissons tous différemment aux injures, certaines nous laissant de marbre, d’autres touchant une corde sensible, ou même pouvant nous faire rire (“tu n’es qu’un gros caca boudin” a été prononcé durant cette séance). Notre cerveau ne réagira pas de la même façon à chaque phrase, et donc, a plus de chance d’être surpris ou décontenancé. 

À quoi ça peut bien servir ? Eh bien nous, on utilisait cette méthode pour s’habituer à aller jouer en tournoi dans des lieux très bruyants, dans lesquels il est impossible de se concentrer uniquement sur ce que l’on fait. On aurait surement pu trouver des moyens plus simples, mais on a quand même bien rigolé avec le recul.


On a joué aux jeux vidéo dans un Sauna

À l’époque, je vivais en Finlande où les saunas sont très communs. Je faisais du football américain en compétition et nos coachs nous faisaient souvent réviser les stratégies après l’entrainement, dans un sauna.

L’idée était que la chaleur n’aidait pas vraiment à avoir les idées claires, et que si nous connaissions notre rôle dans ces circonstances, nous saurions aussi réagir sous pression, sur le terrain. 

J’ai trouvé l’idée amusante, et ça fonctionnait plutôt bien dans le contexte du sport. J’ai donc organisé la même chose, version jeux vidéo. Le principe était simple, le vainqueur de la partie pouvait sortir, tandis que le perdant avait le droit de respirer trente secondes avant de jouer contre son prochain adversaire. Un joueur n’enchainait jamais plus de trois parties… on est quand même dans un sauna.

Pour la question des téléphones dans un sauna, nous les avions enveloppés de plastique étanche, ce qui a semblé faire l’affaire même si c’était loin d’être idéal. En ce qui concerne les retombées sur les joueurs, jouer dans des conditions extrêmes permettrait au cerveau de mieux se réguler pendant les phases de haute intensité.Ainsi, jouer dans un lieu très chaud serait beaucoup plus proche d’une compétition à enjeux en termes de ressenti, que d’être dans le confort de son organisation habituelle.

Den qui réfléchit à son prochain deck

On a regardé des films d’horreurs avant de jouer aux cartes

Dans presque tous les sports, il existe le concept de “mémoire courte”, ce qui signifie d’être capable de se concentrer sur le moment présent, laissant derrière la partie précédente, qui fait partie du passé. 

Dans mon cas, j’avais un coach qui nous montrait des films d’horreurs avant d’aller s’entrainer pour travailler le fait de mettre ces images choquantes de côté et se concentrer sur le moment présent. Il faut savoir que je déteste ce genre de film. Je me souviens encore de certaines scènes aujourd’hui, des années après. 

En ce qui concerne l’efficacité en revanche, je dois admettre que c’est une méthode qui marche plutôt bien pour rester concentré dans un match à plusieurs manches. Si l’on parvient à mettre de côté des scènes de torture, on oublie assez vite une défaite dans un jeu de cartes. J’aurais franchement aimé trouver des “chocs” autres que ce genre de film, mais le sensationnel, notre cerveau aime beaucoup ça. 

Voici pour trois entrainements farfelus que j’ai eu l’occasion de vivre lorsque l’on essayait de devenir des robots capables de compter les cartes ou de résister à un environnement très inconfortable. J’espère qu’elles vous ont amusé, n’essayez pas sur vos enfants pour les entraîner, je vous en supplie.

Il m’en reste quelques autres en stock, donc peut être un épisode deux dans le futur ?

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