Licenciements dans le jeu vidéo : Se dirige-t-on vers une explosion des studios indépendants ?
Depuis l'année dernière, c'est l'hécatombe dans le domaine des jeux vidéo. Les grandes sociétés ont licencié des milliers d'employés et en 2024, ont compte déjà plus de 6.000 licenciements. L'arrivée sur le marché de l'emploi de ces développeurs, artistes et community managers va-t-elle engendrer une explosion du nombre de studios indépendants ?
Comme le remonte Kotaku, cette année démarre très mal pour les gens qui travaillent dans le domaine vidéoludique. Unity a licencié 1.800 personnes, Twitch s'est séparé de 500 employés et il en va de même chez Discord (170), Playtika (300 à 400) et Riot Games (530) pour prendre des exemples récents.
Jeudi dernier, c'était au tour de Microsoft d'annoncer le licenciement de 1.900 employés, y compris chez Xbox, Activision Blizzard et ZeniMax. L'information a fait l'effet d'une bombe et Blizzard Entertainement n'échappe pas à ce coup de fouet de la part du géant américain.
Mine de rien, ça fait un paquet de monde qui va chercher du boulot dans les semaines et mois qui viennent. Il est donc légitime de se demander si on va assister à l'arrivée de nombreux studios indépendants. D'après Brian Holinka, qui a travaillé sur World of Warcraft pendant plus de 10 ans, la réponse est non.
Pour répondre à cette question, non, je ne pense pas que cela entraînera une explosion des studios indépendants. Cela arrive généralement après qu'un projet réussi rende un groupe de personnes suffisamment indépendantes financièrement pour faire un grand saut. La plupart des gens ici auront du mal à trouver du travail ou quitteront le développement de jeux.
Même si de nombreux studios continuent de recruter, y compris Blizzard, le nombre de gens mis à la porte en peu de temps est si élevé que les postes à pourvoir ne seront pas suffisants pour permettre à tous de retrouver un job. D'autant plus que de jeunes développeurs arrivent sur le marché de l'emploi chaque année.
Quant à la création de studios indépendants, cela passe aussi par un financement qu'il est difficile à obtenir si aucun nom célèbre n'est lié au projet. Rien à voir avec Bonfire Studios qui, depuis 2016, n'a toujours rien annoncé de concret mais qui a pu lever des millions de dollars vu le CV des employés : Rob Pardo (Chief Creative Officer chez Blizzard), Josh Mosqueira (Game Director de Diablo III: Reaper of Souls), Nick Carpenter (responsables des cinématiques chez Blizzard), etc.
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